Entrevue avec Valérie Maltais : L’eau glacée elle s’y connait! | Bota Bota, spa-sur-l'eau

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Entrevue avec Valérie Maltais : L’eau glacée elle s’y connait!

Avec six championnats du monde et une médaille olympique à son actif, Valérie Maltais continue de se dépasser après plus de 20 ans de carrière en patin à vitesse. Compétitive et féroce, l’athlète nous partage quelques faits cocasses sur son parcours olympique, sur son mode de vie et sur son futur.

1. Parle-nous un peu de ton enfance, comment as-tu commencé à pratiquer le patin à vitesse?

J’ai commencé à patiner à l’âge de 3 ans et demi à l’école de patin de La Baie au Saguenay. J’ai pratiqué ce sport jusqu’à l’âge de six ans, jusqu’à tant que ma mère découvre le patin à vitesse. Voyant bien que j’étais un peu trop compétitive pour un sport tel que le patinage artistique, ma mère a décidé de me proposer un type de patin qui était un peu mieux adapté à ma personnalité. Il faut dire qu’elle me regardait courser contre mes coéquipiers après chaque cours de patinage artistique, je n’étais pas tout à fait conforme au moule. Fait cocasse : lors de ma première fois en patinage de vitesse j’ai pleuré embarquant sur la glace, parce que je ne voulais pas essayer un nouveau sport et en débarquant de la glace, parce que je ne voulais pas m’en départir.

2. Après plus de 20 ans à pratiquer ce sport qu’est-ce qui te pousse à te dépasser continuellement?

Cette année marque ma 21e saison! Pour moi, le patinage de vitesse est un sport qui laisse toujours place à l’amélioration. Chaque course est unique, c’est ce qui rend ce sport aussi motivant. J’aime aussi le fait qu’il y a toujours des compétitions à différents niveaux à longueur d’année. Les meilleurs moments sont lorsque les aspects physiques, techniques et tactiques s’alignent pour une course quasi parfaite. Ce sentiment de réussite est absolument extraordinaire.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus de ce sport?

J’adore ressentir le stress et la pression avant une course. J’aime aussi devoir perfectionner mon art continuellement. La seule chose que je changerais du patin à vitesse est le fait que c’est un sport qui se pratique à l’intérieur. J’adore l’été et la chaleur alors si je pouvais en profiter à l’extérieur au chaud je serais 100% comblée.

4. Parle-nous un peu de tes entrainements annuels, comment ça se déroule?

Mes entrainements durent 11 mois par année, je m’entraine habituellement de 8h le matin à 5h le soir, mes matinées et après-midis sont passés sur la glace. J’ai aussi des entrainements de musculation entre temps. Le mois d’avril est mon mois de répit… Moi qui aime tant la chaleur et le beau temps ;).

5. Avec des entrainements aussi ardus, comment prends-tu le temps de te détendre?

J’essaie de garder un rythme de vie sain, je me couche tôt et je mange bien. Un des rituels que je maintiens durant mes entrainements est de me tremper dans le bain froid. Le bain froid après un entrainement permet de diminuer l’inflammation des muscles et active la circulation sanguine.

6. As-tu d’autres passions que le patin à vitesse?

J’adore cuisiner! J’aime bien découvrir les marchés et produits locaux lorsque je voyage. Ça me fait découvrir de nouveaux aliments que je peux ensuite incorporer à mes recettes. J’aime aussi passer du temps avec mes amis, lire et regarder des films.

7. Est-il difficile de garder un régime strict lorsque tu voyages?

J’ai une nutritionniste qui s’assure de donner un menu pour la semaine à l’hôtel ou je reste. J’ai aussi des moments de répit, si je veux manger quelque chose je ne me prive pas pourvu que ce ne soit pas à l’excès.

8. Que penses-tu faire après ta carrière olympique? penses-tu déjà à ta retraite?

J’y pense un peu déjà, j’ai encore 4 années de patin devant moi donc je ne me presse pas à déterminer exactement ce que je veux faire. J’ai déjà une technique en diététique, mais je pense changer complètement de domaine et m’inscrire à l’université en communication marketing.

9. Pourrais-tu nous décrire la clé de ton succès?

Il est important de ne rien prendre pour acquis. J’ai gagné plusieurs compétitions lorsque j’entamais mes débuts dans ce sport. Mes parents m’ont toujours dit que tout le monde travaille fort pour se dépasser continuellement et je l’ai pris à coeur, je n’ai pas laissé mon succès me monter à la tête.